Annales de chirurgie plastique esthétique (2014) 59, 344—347

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REVUE GE´NE´RALE

Chirurgie génitale féminine, les techniques d’amplification du point-G—État de la science Female genital surgery, G-spot amplification techniques—State of the science J.-T. Bachelet, A. Mojallal, F. Boucher * ´ tique, universite ´ Claude-Bernard Lyon 1, centre Service de chirurgie plastique, reconstructrice et esthe ˆ pital de la Croix-Rousse, hospices civils de Lyon, 103, Grande-Rue-de-la-Croixhospitalier universitaire ho Rousse, 69004 Lyon, France Rec¸u le 24 janvier 2014 ; accepte´ le 10 mai 2014

MOTS CLÉS Clitoris ; Point-G ; Chirurgie intime ; Chirurgie vulvo-vaginale ; Injections

KEYWORDS Clitoris; G-Spot; Intimate surgery;

Résumé L’amplification du point-G est une procédure d’injection génitale « fonctionnelle » consistant en l’augmentation physique, temporaire de la taille et de la sensibilité du point-G par un produit de comblement injecté dans le septum entre la vessie et la paroi antérieure du vagin. Le but est d’augmenter la fréquence et l’importance de l’orgasme féminin lors de la pénétration vaginale. Cette technique d’injection repose sur l’existence d’une zone anatomique éponyme décrite par le Dr Gräfenberg en 1950 responsable lors de sa stimulation d’un orgasme systématique, différent de l’orgasme clitoridien et assimilé à l’orgasme vaginal décrit par Freud en 1905. L’objet de cet article est de faire le point sur les bases scientifiques concernant le point-G dont l’existence même est actuellement un sujet débattu, et de discuter la place des techniques d’amplification du point-G. # 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Summary The G-spot amplification is a process of ‘‘functional’’ intimate surgery consisting of a temporary physical increase of the size and sensitivity of the G-spot with a filler injected into the septum between the bladder and the vagina’s anterior wall, in order to increase the frequency and importance of female orgasm during vaginal penetration. This surgical technique is based on the existence of an eponymous anatomical area described by Dr Gräfenberg in 1950, responsible upon stimulation of systematic orgasm different from the clitoral orgasm, referring

* Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Boucher). http://dx.doi.org/10.1016/j.anplas.2014.05.003 0294-1260/# 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Chirurgie génitale féminine, les techniques d’amplification du point-G Vulvovaginal surgery; Injections

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to the vaginal orgasm as described by Freud in 1905. The purpose of this article is to review the scientific basis of the G-spot, whose very existence is currently a debated topic, and to discuss the role of G-spot amplification surgery. # 2014 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

Introduction

Résultats

La chirurgie esthétique génitale féminine en plein essor est à cheval entre la chirurgie gynécologique et la chirurgie plastique esthétique et reconstructrice. Parmi les techniques proposées, l’amplification du point-G est un acte fonctionnel potentiellement intéressant mais dont les bases anatomiques et physiopathologiques sont encore largement discutées au sein de la communauté scientifique. Le point-G, décrit initialement en 1950 à partir des travaux du Dr Ernest Gräfenberg [1], serait une zone érogène spécifique située sur la paroi antérieure du vagin dont la pression s’accompagnerait d’une turgescence locale et d’un orgasme systématisé. À partir de ces travaux initiaux, de nombreux auteurs [2—4] réfutent l’existence de cette zone découverte par Gräfenberg, sur des bases épidémiologiques descriptives, cliniques, et anatomiques. Les défenseurs de l’existence du point-G apportent une contribution scientifique importante mais insuffisante quant à l’existence ou non du point-G. L’amplification du point-G est décrite comme une nouvelle technique d’injection génitale fonctionnelle. Le principe est l’injection de produit de comblement en regard de l’hypothétique point-G afin d’augmenter la surface stimulable. Le but est d’augmenter l’intensité et la fréquence d’orgasmes. Alors même que l’existence du point-G n’a toujours pas de support scientifique fort, sa chirurgie se développe. Le but de cet article est de réaliser un état de la science quant aux techniques d’amplification du point-G et du bien-fondé de celles-ci.

On retrouve dans les travaux de Freud en 1905 la notion de deux types d’orgasmes, l’orgasme clitoridien et l’orgasme vaginal. Il ne s’appuie sur aucune notion d’anatomie ou de physiologie mais uniquement sur les descriptions apportées par ses patientes. Il émet alors la théorie de l’orgasme mature, le clitoris ne serait qu’un pénis de substitution que la jeune femme doit abandonner et accepter le plaisir de la pénétration pour atteindre sa maturité orgasmique et bénéficier d’orgasmes « vaginaux ». En 1981, Addiego est le premier à user du terme G-spot en référence aux travaux de Gräfenberg [5]. Les sexologues Ladas et Whipple reprennent ses travaux dans leur ouvrage The G-Spot and other discoveries about human sexuality [6]. Elles confirment l’existence d’une zone centimétrique à l’union du tiers inférieur et tiers moyen de la face antérieure du vagin d’une particulière sensibilité. Sa stimulation générerait l’excitation sexuelle, l’orgasme et une éjaculation. Cette publication est la première à s’adresser au grand public. La polémique se renforce dans les années suivantes par l’utilisation d’innovations technologiques dans la recherche de ce point-G [7—9]. Alors que les détracteurs réfutent l’existence même du point-G, les défenseurs se scindent en deux groupes : d’une part, les « anatomistes » représentés par les travaux d’Ostrzenski [10] ; d’autre part, les « fonctionnels » défendus par les travaux de O’Connel [9] et soutenus par Whipple [8] et Buisson [11] (théorie du complexe clitoro-urétéro-vaginal). Actuellement, l’existence du point-G reste controversée. Quant aux techniques d’ampliation, la littérature scientifique est faible. Initialement décrite et mise en pratique par un chirurgien plasticien américain (G-spot), la pratique s’est développée en France. Aucune information sur la fréquence de réalisation de cette intervention en France n’est disponible. À partir des techniques de transfert de tissu adipeux ou d’injection d’acide hyaluronique, certains praticiens développent sous le nom de G-spot amplification des techniques d’injection génitale féminine. Celles-ci visent à augmenter la surface de contact de la zone anatomique considérée comme le point-G, par une injection sous-muqueuse. Le but étant d’augmenter la fréquence et la systématisation de l’orgasme per-coïtal. La technique est présentée comme non invasive et facile à réaliser [12]. Magnin [13] rapporte le cas de médecins proposant « dans leurs cliniques l’injection de deux à trois mL d’acide hyaluronique à l’union tiers inférieur—tiers moyen du vagin avec, disent-ils, un taux de succès de 80 % et une durée d’effet de cinq à huit mois au terme duquel il faut recommencer l’opération. ».

Matériel et méthodes Une revue de la littérature scientifique traitant du point-G était réalisée. Une recherche bibliographique sur PubMed1 était menée avec les items suivants : G-spot ; G-spot and anatomy ; G-spot and surgery ; G-spot and amplification ; Gspot and injection ; G-spot and fat grafting ; G-spot and hyaluronic acid. À partir de ces données scientifiques, l’historique de l’étude du point-G était étudié ainsi que les techniques chirurgicales appliquées à celui-ci. Les articles étaient issus de revues faisant référence dans le domaine : Clinical anatomy, Gynécologie obstétrique et fertilité, The journal of sexual medicine, International society for sexual medicine, Obstetrics and gynecology, Progrès en urologie, International urogynecology journal. Concernant uniquement la chirurgie d’ampliation ou d’amplification du point-G, la littérature fiable apparaissait être très faible. Trois articles traitant directement du sujet étaient retrouvés.

346 Foldes et Buisson [7] émettent l’hypothèse que l’ampliation du point-G par des techniques d’injections, en facilitant le contact de la paroi vaginale avec les corps clitoridiens, améliorerait les conditions mécaniques nécessaires à l’obtention d’un orgasme. Ils discutent l’utilisation d’acide hyaluronique réticulé pour son caractère hydrophile et volumateur. Ils soumettent également la question de l’intérêt de réaliser le geste sous échographie afin de permettre un repérage optimal de la zone à injecter et la préservation des éléments nobles du voisinage [7]. Foldes dans un autre article [14] n’aborde pas, volontairement, l’amplification du point-G car « très controversée dans son principe et sa technique, et ne faisant à ce jour l’objet d’aucune étude sérieuse ». Les techniques utilisées sont basées sur le concept d’augmentation de l’hypothétique point-G en créant une irrégularité sur le fascia pubo-cervical au niveau de la paroi antérieure du vagin, à 4,5 cm de la région hyménale [15]. Les produits utilisées sont le tissu adipeux autologue et l’acide hyaluronique. La séance est décrite comme courte et indolore, réalisée sous AL. On ne retrouve aucune information sur la fréquence des complications associées à ces techniques, sur l’efficacité de la procédure et sur le potentiel associé aux différents produits d’amplification utilisables. Aucun article scientifique n’évalue à ce jour les bénéfices retirés de cette procédure pour les patientes. Enfin, l’American College of Obstetric and Gynecology (ACOG) publie en 2007 [16] des recommandations concernant la chirurgie d’amplification du point-G. Les auteurs mettent en garde les praticiens comme les patientes devant l’absence de support scientifique valable pour ces techniques. Le collège souligne les risques auxquels sont exposés les patientes et la nécessité pour le chirurgien réalisant le geste de les informer. L’ACOG ne retient pas l’existence scientifique du point-G et ne soutient pas les techniques de chirurgie d’amplification dudit point-G.

Discussion Les techniques de chirurgie génitale féminine type G-spot amplification sont dérivées des techniques d’injection de tissu adipeux et d’acide hyaluronique. La problématique est la légitimité de telles procédures, qui se doivent d’être soutenues par la science. Les détracteurs du point-G, représentés par Puppo, s’appuient sur l’absence de base anatomique biologique et physiologique pour défendre leur position quant à l’inexistence du point-G [12—14,16—17]. Burri et al. publient en 2010 [18] une étude épidémiologique rétrospective concernant une cohorte de 4625 jumelles (mono- et dizygotes) portant sur l’existence du point-G, à partir d’un questionnaire approfondi. Il en ressort que l’existence du point-G n’était pas plus élevée chez les jumelles monozygotes que chez les dizygotes, permettant de conclure qu’il n’y a aucun facteur héréditaire permettant de prédire l’existence d’un point-G. Puppo défend l’idée que la multiplication des termes dérivés de l’étude du point-G participe au mal-être sexuel de nombreuses femmes. Elles seraient alors soumises à l’idée de devoir ressentir des expériences différentes de l’orgasme clitoridien [12,17].

J.-T. Bachelet et al. De plus, aucune étude à ce jour ne soutient de manière scientifique l’existence de ce point-G. Addiego, Whipple, Jannini, Buisson, O’Connell, Ostrzenski [5—6,9—11,19—20] ont produit au fil des années de nombreuses études soutenant l’hypothèse du point-G. Les travaux du Dr Buisson mettent en valeur des flushs artériels clitoridiens, lors de la réalisation d’échographies per-coïtales, à la palpation de la zone décrite par la patiente comme son point-G [7,11,21]. Ces travaux soutiennent la théorie du complexe clitoro-urétéro-vaginal, développé par O’Connell [20]. Celui-ci associe l’orgasme vaginal à un gonflement, une descente, un adossement et une protrusion des corps clitoridiens en regard du point-G. Cette théorie tend à montrer sa sensibilité particulière et son implication dans le déclenchement de l’orgasme [7,12]. Ostrzenski en 2012 publie G-spot anatomy : a new discovery [10] dans lequel au cours d’une dissection il identifie une structure anatomique comme étant le point-G. Il conclue « l’existence anatomique du point-G a été documentée, avec un impact potentiel sur la pratique et la recherche clinique dans le champ de la sexualité féminine ». Cet article est contesté par les détracteurs comme les défenseurs du point-G devant le manque de significativité des travaux publiés [22]. En somme, les travaux actuels ne permettent pas de conclure à l’existence du point-G ni ne permettent de le nier. La méta-analyse Who’s Afraid of the G-spot ? [19] conclut en ne retenant d’une part que des arguments scientifiques pauvres soutenant l’existence du point-G et ce malgré les moyens d’investigation modernes (écho-doppler per-coïtale, IRM. . .). Les moyens d’imagerie n’objectivent pas d’entité propre correspondant au point-G mais les enregistrements per-coïtaux écho-doppler permettent de visualiser des flux vasculaires dans les corps clitoridiens [7]. D’autre part, de nombreuses études aboutissent à la description caractéristique de ce point-G dans sa localisation comme dans son retentissement fonctionnel (sans que cela soit statistiquement significatif), laissant ainsi la question ouverte quant à l’existence du point-G. En somme, nous pouvons retenir l’absence à ce jour de preuve de l’existence du point-G. Bien que les techniques d’injection d’acide hyaluronique soient déjà réalisées, elles ne trouvent aucun support scientifique. Foldes et Buisson [7] soumettent l’idée de l’injection échoguidée sans recul pratique. Dans un autre article concernant la chirurgie du rajeunissement génital, Foldes se refuse à parler des techniques d’amplification du point-G devant l’absence de recul [14]. Dans l’état actuel des données de la science, on ne peut que se référer au travail du collège américain de gynécologie et d’obstétrique qui émet un avis négatif devant l’absence d’étude soutenant ce type de procédure [16]. En absence actuelle d’étude de ce type la pratique de chirurgie type Gspot amplification semble expérimentale. La nécessité d’en informer les patientes est un devoir majeur du praticien. L’information sur les complications potentielles de type infection, altération de la sensibilité, dyspareunie, adhérences, cicatrices est essentielle [16]. On retrouve également les risques associés aux injections, injection endovasculaire, hématome, et plus spécifiquement de par la localisation des injections en regard de la projection de l’urètre au niveau de la paroi antérieure du vagin, le

Chirurgie génitale féminine, les techniques d’amplification du point-G risque de plaie urétrale et de fistule urétéro-vaginale, complication majeure de ce type de procédure. À ce jour les praticiens réalisant ces interventions le font sous couvert d’une décharge de tous types de complications, sans information scientifiquement validée surleurs fréquences.

Conclusion Les techniques d’amplification du point-G s’appuient sur de nombreuses études faisant la promotion de cette zone anatomique mystérieuse dont l’existence est encore discutée. De réalisation technique simple, et avec un effet bénéfique escompté puissant, il est très tentant pour les praticiens de chirurgie intime de réaliser des techniques de G-spot amplification. Il faut néanmoins garder l’idée qu’à ce jour aucune étude scientifique n’apporte de recul quant à ces techniques ; et que l’existence du point-G reste débattue. L’American College of Obstetric and Gynecology, l’American Medical Association ainsi que la Food and Drug Administration n’approuvent pas ces techniques. Ils mettent en garde les praticiens devant l’absence de support scientifique et la nécessité d’informer clairement les patientes sur les risques potentiels liés à ces techniques. La recherche de l’existence de preuves d’existence du point-G se poursuit, les derniers travaux recourant à l’échographie per-coïtale tendent à montrer des mouvements d’adaptation du complexe CUV à la stimulation clitoridienne ou vaginale.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

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[Female genital surgery, G-spot amplification techniques--state of the science].

The G-spot amplification is a process of "functional" intimate surgery consisting of a temporary physical increase of the size and sensitivity of the ...
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