L'Atelier a votre sante CLAIRE LALONDE

La sante, c'est tout un monde . explorer et pas seulement pour les sp.cialistes, mais aussi pour le commun des mortels. C'est pour travailler . convaincre la population de prendre en main sa sante que "L'Atelier . votre sant6" a 6t6 cr.d . Beaconsfield par l'Ecole de Nursing de l'universit. McGill. A partir des connaissances acquises . diff.rents niveaux de formation (CEGEP, baccalaur.at universitaire, maitrise) les huit infirmi.res qui sont les personnes-ressources de l'Atelier se donnent pour but, avec l'agent de d6veloppement communautaire, la responsable de l'information et le personnel administratif d'aider les membres de la communaut6 du Lakeshore . d.couvrir les fa.ons de s'occuper euxm.mes de leur sant6 en acqu6rant une philosophie positive face . elle. Consulter 1'infinni.re R6volutionnaire? Le projet l'est certainement dans l'exploration qu'il permettra des diff6rents r6les que peut avoir le nursing dans notre soci.t6. Le public n'est pas habitue . consulter l'infirmi.re seule puisqu'il ne la rencontre que dans le sillage du m6decin. Les concepteurs du projet, le Dr Moyra Allen en t&e, consid.rent que cette professionnelle peut rendre nombre de services sp.cifiques sans recevoir l'habituelle imprimatur du m.decin. Un groupe de recherche rattach. . l'.co1e de Nursing suivra de pr.s l'exp6rience pour d6terminer le plus pr6cis.ment possible par quelles actions et de quelle mani.re l'infirmi.re peut accomplir sa t&che en dehors des contraintes cr.es par nos institutions. L'hypoth.se . v6rifier est que l'infirmi.re pourrait devenir la personneressource de premiere ligne dans le domaine de la sante en donnant des consultations et surtout en aiguillant le public vers les informations d.j. 538 CMA JOURNAL/SEPTEMBER 3,

compil.es. Les chercheurs ont pour ce faire d.j. effectu6 une enqu.te d'.valuation de l'6tat de sante de la population cible. A l'Atelier m.me ils proc6deront par observation participante et en administrant des questionnaires aux usagers. us continueront d'&udier aussi la population cible. Unique au Canada, L'Atelier . votre sante dont le coi.t de fonctionnement pour 2 ans sera de l'ordre de $700 000 est subventionn6 par le programme de recherche du minist.re de la Sante et du Bien-&re social du Canada et par l'universit6 McGill; il a 6galement re.u l'appui du minist.re des Affaires sociales du Qu6bec. L'Atelier est id.alement situ. pour desservir la client.le de Beaconsfield, Pointe-Claire et des environs, .tant p1ac. . la sortie nord de l'autoroute 20, pr.s du boulevard St-Charles, tout pr.s de la gare du chemin de fer. II occupe l.aile nord d'un nouvel edifice commercial d.un seul .tage qui accueillera bient6t un groupe de m.decins. Mine Pat Falta de l.6cole d.architecture de McGill a longuement discut. avec les responsables de leurs objectifs et a con.u pour l.Atelier un am.nagement . aires ouvertes tr.s gai et tr.s fonctionnel. Au centre de l'immense carr. form6 par l.6difice, une grande piece sert . Ia fois de salle d.attente, de lecture ou d'entretien pour les adultes et de lieu d.accueil pour les enfants: des meubles . leur taille y sont . leur disposition ainsi que des jeux. De cette pi&e . laquelle on accede d.s l'entr.e, on a un aper.u de toutes les activit.s de l'Atelier: dans un angle, les rayons d.j. assez fournis du centre d'information; en prolongement de Ia piece centrale, une disposition de tables et de bancs en bois franc pouvant convenir . une r6union; dans un autre angle, les cubicules de travail du personnel infirmier. Mine Marguerite Warner, la coordon1977/VOL. 117

natrice du personnel infirmier me fait toutefois remarquer en visitant que les entretiens avec les visiteurs ont lieu un peu partout dans l'Atelier, toils les locaux y .tant propices. On a aussi pr.vu une salle de r6union ferm&, deux locaux d'examen et un petit salon pour les personnes qui d.sirent un entretien priv.. Les administrateurs, le personnel de Ia recherche, Ia travailleuse communautaire, Ia biblioth.caire et Ia coordonnatrice dii personnel infirmier ont des bureaiix ferm.s distribuds en pourtour de Ia pi&e centrale. L'implantation

Lorsque je l'ai visits, l'Atelier n'.tait en operation que depiiis 10 semaines mais d.j.t les lignes de force de I'entreprise .taient confirm.es par les premiers usagers. Confirmation d'abord du besoin d'information et de Ia curiosit. des gens non seulement quant aux probl.mes de sante, mais aussi quant aiix jalons d'une vie same et . Ia prevention. Les besoins de Ia fainille aussi se sont av6r6s bien r6els. Ce sont surtout les femmes qui ont fr.quent. le centre: elles y trouvent des r.ponses sante aux interrogations qiie Ia vie d'une famille peut poser, qu'il s'agisse de l.alimentation, des .tapes de croissance des enfants, du soin des nourrissons et des jeunes enfants. Quelquefois une mere veut .tre rassur.e: a-t-elle bien soign. telle blessure mineure, cette grippe qui se prolonge m.rite-t-elle une visite au in.decin? Les probl.mes des adolescents et de certains enfants difficiles reviennent constamment dans les conversations . l'Atelier de maine que les probkmes d'adaptation des parents. C'est Ia client.Ie masculine qui se fait plus rare et Mine Warner m'affirmait qu'un effort de sensibilisation tout sp6cial .i l'endroit des hommes est . l'ordre du jour. Les infirmi.res de l'Atelier ont 6t.

choisies de fa.on . pouvoir r.pondre des ressources de plusicurs biblioth.ques une grande vari.t6 de prob1.mes: elles puisqu'on complete les n.gociations cumulent une solide experience tant en d'cntr.c dans un syst.me de pr.ts p.diatrie qu'en psychiatric, en nursing inter-biblioth.que mais, pour l'instant, communautaire, en m.decine et en c'cst la biblioth&aire qui tout en .tant chirurgie. En plus des probl.mes relies un agent de recherche fait aussi le . la vie familiale, cues ont aussi 6t. travail d'agent de liaison pour r.pondre consuIt.es pour des questions de con- aux demandes des gens. "Certains clients n'ont pu apprentr6le du poids, d'alcoolisme, de tabagisme. Souvent cc sont les probl.mes dre que peu de choses de la maladie courants qui am.nent une prcmi.re d'un &re cher: ils sont inquicts et fois les gens . l'Atelier; plusieurs per- veulent savoir. Je cherche alors pour sonnes y reviennent ensuite chercher cux les lectures les plus & m.mc de un appui dans une d.marche; elles les informer et les infirmi.res discuconnaissent d.j. des .l.ments suscep- tent avec cux de la question. D'autrcs tibles de les guider dans une decision, veulent des informations g6n.rales sur elles ont besoin d'en connaitre d'autres l'anatomie, la physiologic etc. Ic traet les infirmi.res les accompagnent dans vaille donc & constituer .galement une cc cheminement, quc ce soit en discu- banque de livrcs de r.f.rence dans les tant de lectures que les gens peuvent domaines les plus importants," nous faire . l'Atelier ou en explorant avec cxpliquait-cllc. cux les avenues possibles. Le centre d'information joue un r6le Elles sent heureuses d'aider primordial dans l'apprentissage des "Beaucoup d'infirmi.rcs ont entcndu gens & se prendre en mains. C'est Mine A. Flower, biblioth&airc, qui s'occupe parler du projet et quand dIes viennent de diriger les lectures d'une clientele nous visiter dIes en profitent pour nous fort vari6e qui va de la m.rc de fa- demander de la documentation sur cermille d.sirant des informations sur une tains cas pr&is ou sur une question meilleure alimentation & 1'infirmi.re d'actualit6 dans le monde m6dical. qui veut se documenter sur un cas Nous sommes heureuses de pouvoir pr.cis. L'Atelier b.n.ficiera sous peu les aider: avec un service comme le

n6tre & deux pas de chcz dIes, elles n' ont pas & s'cngagcr dans une longue d.marche apr.s leur travail pour obtenir une information d'appoint" continuait la responsable du coin de l'information. Voil& encore une fa.on pour l'Atclicr de sortir les connaissances des lourdes structures officielles pour les rendre accessibles aux gens et aux professionnels. L'integration au milieu

Mine Warner, en continuant la visite, m'a parl. de l'int.gration de l'Atclier au milieu. Un poste-cl. & cet 6gard, c'cst certainement celui de l'agent de d6veloppement communautaire qui est charg6e d'approcher les groupes pour leur offrir les services de l'Atelicr. Bien que Beaconsfield ait .t6 choisi comme lieu d'implantation & la suite des d.marches de certains groupes aupr.s de 1'Ecolc de Nursing de l'unvcrsit6 McGill, il y a beaucoup de sensibilisation & faire car on ne peut compter sur la scule curiosit6 des passants. Les m6decins ont . prioritairement inform6s des buts de 1'Atelier soit au moycn de brochures, soit par un contact personnel. Quclques infirmiZ.res de l'Atelier ont cxpliqu. le fonctionnement du centre & la reunion hebdomadaire des m.dccins de famille du Lakeshore General Hospital situ. d'aillcurs tout pr.s. Le d.partemcnt de sante communautaire de 1'h6pital suit avec int.r& le projet et une rencontre est pr.vue en septembre avec un premier groupe de m6dccins & 1'Atelicr meme. Toutes sortes de reactions

Une infirmiere re.oit un jeune client en consultation

540 CMA JOURNAL/SEPTEMBER 3. 1977/VOL. 117

"Jusqu'& maintenant, nous avons eu toutes sortes de reactions de la part des m.dccins allant de l'accord Ic plus complet & l'indiff6rcnce totale en passant par la remise en question de nos objcctifs", mc confiait Mine Warner. "Si cette region a . choisie cc n'cst certes pas parce qu'clle manquait de ressources m.dicalcs: plus de 90% des gens ici ont un in.decin de famille nous r.v6lait l'enqu&e mcn6e par les chercheurs de McGill avant notre venue. Notre par c'est que les gens ont aussi besoin de s'occuper de leur sante et pas seulement de recevoir des soins en cas de probl.ine. Nous voulons aussi .tre une ressource pour assister les gens malades & appliquer Ic traiteinent prescrit par le m6decin. Ainsi, flOLIS avons aid6 r&eminent un homme qLii souffrait de dystrophie musculaire & .quilibrer ses exercices et & se donner une discipline personnelle & cet 6gard. Cette personne trouvait difficile de se rendre & des cours de groupe et son m6decin que nOus avons contact. pour lui expliquer le r6Ie que notis pouvions

jouer, a 6t6 heureux de notre collaboration. D'autres m.decins verront dans nos services une concurrence possible, tel ce m6decin sp6cialis6 en madecine familiale qui concluait que nous voulions faire la m.me chose que lui". Le personnel infirmier de l'Atelier s'efforce de r.pondre aux besoins mdividuels exprim6s par les usagers mais si un probl.me est commun on essaiera de regrouper les gens pour qu'ils puissent travailler ensemble, encadr6s par le personnel infirmier, pour trouver des moyens d'action et des solutions. Les groupes d.j. constitu6s autour d'un centre d'int6r& sont aussi sp6cialement bienvenus: les locaux de l'Atelier leur sont grand ouverts et s'ils veulent se joindre un aviseur sur les questions de sante, le personnel se d6clare disponiPHYSICIAN EXPLORERS continued from page 536 at his house in Addison Gardens, Kensington. He was almost 80 years old and was laid low by influenza and congestion of the lungs. He was buried in the churchyard of the medieval cathedral of St. Magnus, Kirkwall, Orkney. In 1895 a fund was raised in Orkney for a suitable memorial, which was erected in the cathedral in that year. Although there is one curious omission, Rae has been generously documented. He has a paragraph in Chamber's "Biographical Dictionary.. (1962), 2½ pages in "The Dictionary of National Biography" (1959-60 edition) and a whole volume of the Hudson's Bay Record Society, "Rae's Arctic Correspondence 1844-55" (1953), a splendid biography by Sir James Wordie, who had been with Shackleton in the Antarctic and who was a colleague of mine on the Scottish Spitsbergen expedition in 1920. Some of Rae's journeys are marked on "A Historical Atlas of Canada" (1959) by D.G.G. Keer, and the abovementioned article by Ms Spry is a full account of Rae's visit to the Red River and Saskatchewan in 1861. The omission appears to be in the "Dictionary of Canadian Biography". This excellent work is now being published by the University of Toronto, and entries are in the order of date of death of the subjects. The most recent addition, Volume X, has not yet reached 1893 but the volume does contain an interesting short summary of Canadian Arctic exploration. Many of the great figures are mentioned, but John Rae is not among them. A distinguished explorer who admired the man and the memorial at St. Magnus was Edward Wilson (of whom more will be written in these

Mais la clientele qui donne la meilleure id.e du "genre de Ia maison" c'est certainement celle des jeunes de 7 .i 12 ans qui sont venus voir ce qui se passait dans ce nouveau local. Entr.s en curicux, les jeunes n'ont pas .t6 refou1.s comme us le sont d'ordinaire des Ijeux de travail des grands. us ont au contraire . accuejilis avec beaucoup d'int.r& et se sont tout naturellement mis . l'oeuvre pour s'informer . l'aide des livres traitant d'anatomie, de biologie etc. Comme on pouvait le pr6voir les questions ont

vite fus6 et les jeunes ont d6veIopp. l'habitude de venir faire un tour en passant . l'Atelier pour jaser, lire un peu ou tout simplement jouer. Maintenant, pour eux, ii est normal de venir parler des questions de sante et Ia fr& quentation de sp.cialistes n'est plus associ6e . un bobo qui fait mal. Voil. en somme . quoi voudraient en arriver les infirmi.res avec tous les gens qui veulent acqu6rir une nouvelle mentalit6 face . leur sante: leur faire d.couvrir que c'est en eux que reside la r.ponse . leurs questions et . leurs inqui&udes. La meilleure m6decine, c'est celle qu'on se prescrit soi-m.me quand elle est faite de recherche de connaissances par Ia frequentation des ouvrages sp&ialis6s et par des discussions avec les personnes capables de nous 6clairer. U

pages). Wilson wrote in his diary: "A full-length figure. of John Rae, MD, LLD, FRS, FRGS, Arctic Explorer, Intrepid Discoverer of the fate of Sir John Franklin's last expedition. Born 1813, Died 1893. Expeditions 1846-47; 1848-49; 185 1-52; 1853-4. Erected by public subscription 1895". That is the whole inscription - and the man is a life-size figure lying asleep wrapped in a buffalo sleeping bag, with moccasins on and a gun and a book

open by his side. He "sleeps soundly in this little out-of-the-way beautiful Cathedral at Kirkwall - honoured by his own people and caring nothing about the rest. This is what the monument suggested to me in the darkening nave of Kirkwall Cathedral at about 10 pm that evening just before the verger turned me out" (June 1, 1910). A noble tribute from a great man who himself now lies asleep in a little tent under the snows in the Antarctic.E

ble. L'Atelier a ainsi d.j. r6pondu . Ia demande de groupes de b.n6vo1es, . des classes pour adultes, . un groupe de travail du YMCA Ct aux guides de la region.

DANDRUFF PEt LICU [ES tJANDRUFF

sebul

sebulex IIJq

A * 0.

.0*

'

S

000

00 0

8

S *

**

S

S

PHARMACCUTiCALS BELLEVILLE,ONTARIOK8N5E9 CMA JOURNAL/SEPTEMBER 3, 1977/VOL. 117 541

[Health services. Delivery of health care].

L'Atelier a votre sante CLAIRE LALONDE La sante, c'est tout un monde . explorer et pas seulement pour les sp.cialistes, mais aussi pour le commun des...
1MB Sizes 0 Downloads 0 Views