Annales de dermatologie et de vénéréologie (2015) 142, 245—251

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MISE AU POINT

Protection contre les piqûres de tiques Protection against tick bites N. Boulanger a,∗, Dan Lipsker b a

EA 7290 : virulence bactérienne précoce, groupe Borréliose de Lyme, institut de bactériologie, centre national de référence Borrelia, faculté de pharmacie, université de Strasbourg, 3, rue Koeberlé, 67000 Strasbourg, France b Clinique dermatologique, Centre national de référence Borrelia, hôpital civil, faculté de médecine, université de Strasbourg, hôpitaux universitaires, CHU de Strasbourg, 1, place de l’Hôpital, BP 426, 67091 Strasbourg cedex, France Rec ¸u le 3 juillet 2014 ; accepté le 7 novembre 2014 Disponible sur Internet le 23 janvier 2015

MOTS CLÉS Piqûre de tique ; Prévention primaire ; Borréliose de Lyme ; Répulsif ; DEET ; Tique dure ; Zoonose ; Anaplasmose

KEYWORDS Tick bite; Primary prevention; Lyme disease



Résumé Les tiques sont en mesure de transmettre différentes maladies infectieuses virales (encéphalite à tique), parasitaires (babésiose) et bactériennes dont notamment, en France, la borréliose européenne. En climat tempéré comme en France, les tiques sont actives surtout de mars à octobre. La prévention des piqûres de tique repose sur des mesures vestimentaires et éventuellement le recours aux répulsifs, dont les principaux sont passés en revue ici. Il existe des répulsifs naturels issus de l’eucalyptus, la tomate et la noix de coco et des répulsifs de synthèse dont le plus utilisé est le DEET (N,N,-Diethyl—m- toluamide). Il existe des molécules plus récentes comme l’IR3535 qui serait à la fois moins toxique et plus efficace sur les tiques. Certaines substances s’appliquent sur la peau, d’autres comme la perméthrine, davantage un insecticide qu’un vrai répulsif, peuvent s’appliquer sur les vêtements. © 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Summary There are numerous tick-borne infections, which include viral (TBE), parasitic (babesiosis) and bacterial diseases. Lyme disease (Lyme borreliosis) is the most common tickborne disease in France. In temperate climates such as in France, ticks bite humans between March and October. Prevention relies on adequate clothing and on repellents. The latter are reviewed in this work. Repellents may be natural, made from eucalyptus, tomato and coconut,

Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Boulanger).

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.11.018 0151-9638/© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

246 Repellent; DEET; Hard tick; Zoonosis; Anaplasmosis

N. Boulanger, D. Lipsker or synthetic, among which the most widely used is DEET (N,N,-Diethyl—m-toluamide). Newer, synthetic repellents exist such as IR3535 which, as well as being less toxic, also exhibits greater efficacy against ticks. Some repellents are used on the skin, while others, like permethrin, which is actually an insecticide, may be applied to clothing. © 2014 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

Les tiques sont des arachnides qui se subdivisent en deux groupes : les tiques dures ou Ixodidae et les tiques molles ou Argasidae. Leur biologie comportementale est très différente. Toutes sont strictement hématophages, mais les tiques dures prennent un repas sanguin de plusieurs jours et sont plutôt diurnes et exophiles, alors que les tiques molles prennent plusieurs repas sanguins et sont plutôt nocturnes et endophiles [1]. Nous n’aborderons ici, en termes de prévention des piqûres, que les tiques dures ou Ixodidae, puisque les tiques molles ou Argasidae ont des repas sanguins courts et piquent les personnes dans leur habitat. Par ailleurs, Il n’existe que très peu voire aucune étude sur l’utilisation de répulsifs pour ces tiques. Les tiques molles sont néanmoins des ectoparasites importants, en Europe notamment ; parmi elles, c’est la tique du pigeon, Argas reflexus, que le dermatologiste doit connaître, car elle peut être responsable de réactions anaphylactiques parfois gravissimes [2,3].

La tique La tique dure est un acarien ectoparasite strictement hématophage, qui requiert la prise d’un unique repas sanguin sur des hôtes vertébrés très variés. L’homme est un hôte accidentel. La tique se développe en trois stases : la larve, la nymphe et l’adulte mâle ou femelle. La plupart des tiques attendent leur hôte à l’affût sur la végétation. Étant très sensibles à la dessiccation, notamment les tiques du genre Ixodes, elles vont régulièrement se réhydrater au niveau du sol. En zone tempérée comme en France, la tique observe une diapause en hiver et sa période d’activité s’étend de mars à octobre en général, selon les conditions climatiques. La tique se nourrissant exclusivement de sang, la recherche de l’hôte est donc vitale. Pour cela, elle possède entre autres des pédipalpes et des organes sensoriels sur sa première paire de pattes, qui lui permettent de repérer son hôte. Le dioxyde de carbone dégagé par l’hôte, la chaleur et les odeurs vont jouer un rôle très attractif sur la tique. Une fois accrochée à son hôte, le repas sanguin dure selon les stases de 3 à 10 jours [4]. Les tiques sont vectrices d’un certain nombre de pathogènes (Tableau 1) : des bactéries (Borrelia, Anaplasma. . .), des virus (encéphalite à tiques) voire des parasites (Babesia, Theileria). La stase la plus incriminée dans la transmission d’agents infectieux à l’homme est la nymphe (1 mm environ), car elle a une répartition dans l’environnement plus large que les larves, lesquelles restent concentrées sur le site de ponte des tiques femelles. Pour cette stase, le repas sanguin dure 5 jours environ. Les adultes femelles, plus grosses, sont plus facilement visibles sur la peau et

Figure 1. Nymphe d’Ixodes ricinus sur le lobule de l’oreille d’un jeune garc ¸on, découverte lors de l’examen clinique systématique pour un autre motif. Il n’avait pas remarqué la présence de la tique.

donc extraites souvent plus tôt que les nymphes, qui passent volontiers inaperc ¸ues (Fig. 1). Les mâles ne transmettent pas d’infection car ils sont peu ou pas hématophages, mais ils peuvent être trouvés sur les hôtes. Il convient donc de rester vigilant et de retirer la tique le plus rapidement possible. Pour cela, il faut procéder à une inspection systématique de la peau après une promenade en zone à risque pendant les périodes propices, car la piqûre de tique est habituellement indolore et n’engendre le plus souvent aucune réaction inflammatoire. Seuls 20 % environ des sujets piqués par une tique développent un prurit à l’endroit de la piqûre [5,6] ; les lésions cutanées qu’on peut observer sur ces zones de piqûre sont très polymorphes [5,6].

Prévention primaire Une recommandation de pratique clinique pour la protection personnelle antivectorielle a été rédigée sous l’égide de la Haute Autorité de santé [7,8]. Elle est actualisée tous les ans dans le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire (BEH), publié par le ministère franc ¸ais de la santé [9]. Le ministère publie également des actualisations sur les maladies transmises par les moustiques [10]. La prévention primaire repose essentiellement sur des mesures simples telles que porter des vêtements longs et clairs afin de mieux repérer les tiques, glisser les bas de pantalon dans les chaussettes, porter un vêtement couvrant au niveau du torse aussi. L’utilisation de guêtres, imprégnées ou non, est utile. Pour certaines pathologies transmises par les tiques, la prévention peut aussi reposer sur une

Protection contre les piqûres de tiques Tableau 1

247

Principales maladies transmises par les tiques (liste non exhaustive) [7].

Maladie

Vecteur

Répartition géographique

Agent causal

Virus Encéphalite à tique

Ixodes

Europe

Tiques Ixodidae dont Hyalomma

Europe, Asie, Afrique

Tick-Borne Encephalitis Virus (TBEV) — Flavivirus Nairovirus

Parasites Babésiose

Ixodes

Europe, Amerique

Différentes espèces, notamment Babesia microti et B. divergens

Bacteries Fièvres récurrentes

Ornithodoros (tiques molles surtout)

Afrique, Europe

Ixodes Dermacentor Ixodes

Amérique, Asie, Europe

Exemples d’espèces : Borrelia duttonii, Borrelia crocidurae, Borrelia hispanica Francisella tularensis

Fièvre hémorragique Crimée-Congo

Tularémie Anaplasmose Rickettsioses

Borréliose européenne et borréliose de Lyme

Selon agent causal de la maladie : Ixodes, Rhipicephalus, Dermacentor, Hyalomma Ixodes

vaccination : c’est notamment le cas de l’encéphalite à tique. Une prévention primaire contre les piqûres de tiques peut aussi reposer sur l’utilisation de répulsifs cutanés. Mais alors que l’utilisation de ces substances répulsives est largement répandue pour lutter contre les moustiques, elle est encore peu développée contre les tiques [1]. Les connaissances dans ce domaine se réfèrent donc aux nombreuses molécules utilisées contre les moustiques dans la lutte contre le paludisme. Les répulsifs ou insectifuges sont des substances chimiques qui repoussent les arthropodes et les empêchent ainsi de piquer l’homme ou l’animal. L’arthropode est perturbé dans son repérage de l’hôte. Il ne pique donc pas mais il n’est pas tué par le répulsif, contrairement à l’insecticide. Le choix du répulsif et son efficacité dépendent de différents facteurs dont l’âge de la personne et les conditions dans lesquelles le produit sera utilisé. Pour tous les répulsifs, il convient d’éviter le contact avec les yeux, les muqueuses et les lésions cutanées étendues, et d’éviter l’utilisation en cas d’antécédents d’allergie cutanée. La fréquence d’application sera fonction de la concentration en principe actif et des conditions d’utilisation (transpiration, bain, chaleur, frottement). Les personnes susceptibles de développer des effets indésirables sont les nourrissons et les jeunes enfants (moins de 2 ans), les femmes enceintes et les

Europe, Amérique Cosmopolite

Hémisphère Nord avec extension vers le Sud

Anaplasma phagocytophilum Nombreuses espèces différentes (Rickettsia conorii, R. slovaca, R. helvetica. . .) Borrelia burgdorferi sensu lato

personnes allergiques à un des composants du produit. Pour être actif, un répulsif doit être appliqué correctement et il doit contenir un pourcentage précis de principe actif pour être totalement efficace (Tableau 2). Sa durée d’efficacité peut varier de fac ¸on conséquente en fonction du principe actif lui-même, mais également en fonction de l’activité du sujet (transpiration, baignade. . .). Les répulsifs actuels sont des molécules à application externe (cutanée ou vestimentaire). De plus en plus d’études ont pour objet l’utilisation de répulsifs naturels pour lutter contre les tiques. Le PMD (P-menthane-3,8-diol), extrait de l’eucalyptus Corymbia citriodora, semble efficace contre les tiques [11,12]. Il est commercialisé en France sans limite d’âge mais peu d’études ont été faites sur sa toxicité potentielle. D’autres produits d’origine naturelle sont à l’étude mais non encore commercialisés, comme le 2-undecanone (BioUD® ) issu de la tomate [13], ou l’acide dodécanoïque (Contrazek® ), dérivé huileux issu de noix de coco ou de palme [14]. Les huiles essentielles sont peu ou pas recommandées car très volatiles, et leur effet répulsif est limité (20 minutes à 1 heure). Par ailleurs, certains composés de ces huiles essentielles sont des irritants (citral, farnesol, trans-2-hexenal) ou des carcinogènes (eugénol) [15]. Les répulsifs de synthèse sont utilisés depuis de nombreuses années chez l’homme pour lutter contre les

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Tableau 2

Répulsifs synthétiques et naturels commercialisés ou en développement.

Molécules

Développement

Concentration

Inconvénients

Répulsifs synthétiques autorisés aux États-Unis, au Canada et en Europe DEET 1953 20—50 % Huileux N,N,-diethyl-m-toluamide Altère les plastiques et les fibres synthétiques Irritant pour les yeux

Picaridine ou KBR3023 (dérivé de la pipéridine) Carboxylate de Sec-butyl 2-(2-hydroxyéthyl

1980s (Bayer)

20—25 %

IR3535 ou N-acetyl-N-butyl-B Alaninated’ethyl

1975 (Merck)

20—35 %

Pas aussi efficace sur les tiques

Avantages

Spécialités commerciales

Modalités d’utilisation

Toxicologie bien connue ; bon marché Spectre d’activité large Ultrathon® (3 M) = DEET 33 % = polymère à libération lente en crème

Ultrathon® lotion (spray) Insect écran® zones infestées adultes (spray) Moustidose® lotion répulsive zones infestées (lotion), Moustifluid® zones à hauts risques (spray), Prébutix® lotion répulsive zone tropicale (lotion)

30 % maximum chez les enfants de moins de 12 ans et les femmes enceintes

Large spectre. N’altère pas les plastiques Faible odeur

Centaura® (spray), Insect écran® zones infestées enfants (spray), Moskito guard® (spray) Répuls’ Total® (émulsion) Insect écran® spécial tropiques (spray) Moustidose® lait répulsif Moustikologne® protection extrême (lotion) Biovectrol® famille (lotion) Moustifluid® zones tempérées (spray) Moustifluid® jeunes enfants (lotion) Moustikologne® haute tolérance (lotion) Picsol® anti-moustiques (spray) Les botaniques insectes® (spray) Vendome® adultes (spray) Cinq sur cinq® tropic enfants (lotion) Prébutix® lotion répulsive zone Europe (spray, roll-on) Moustifluid® zones tropicales (spray) Bouclier Insect’® spray Cinq sur cinq® tropic (lotion)

20—25 % : à partir de 24 mois 20 % chez la femme enceinte

Sûr Serait le plus efficace sur les tiques

20 % : femme enceinte et enfant de 6 à 12 mois

N. Boulanger, D. Lipsker

Molécules

Développement

Concentration

Principaux produits d’origine naturelle commercialisés 25 % P-menthane-3,8-diol (Quwenling) Eucalyptus : Corymbia citriodora 1979 Perméthrine 0,5 % (pyréthrinoides) Répulsif vestimentaire

Répulsifs anti-tiques dérivés de plantes, actuellement à l’étude Carvacrol ND

1-alpha-Terpineol 2-undecanone BioUD® Nootkatone Acide dodécanoique (DDA) Contrazeck®

ND 2007

7,75 % 0,0458 (wt/vol) 10 %

Inconvénients

Contient du citral (irritant cutané) Irritant pour les yeux Plus insecticide que répulsif

Avantages

Spécialités commerciales

Modalités d’utilisation

Mousticare® (spray) Biovectrol naturel® (spray) Mosi-guard® (spray) Mosi-guard® (stick) Quelques exemples : Biovectrol® , tissus Cinq sur Cinq Tropic® , spray vêtements Insect Ecran® , spray vêtements Moustifluid® , lotion tissus et vêtements Moskito Guard® spray vêtements

Pas chez la femme enceinte

Protection contre les piqûres de tiques

Tableau 2 (Continued)

Ne pas appliquer sur la peau

Phénol monoterpénoïdedérivé de plusieurs huiles essentielles (origan, thym par exemple) Cleome monophylla Tanaceum vulgare Lycopersicon hirsutum — tomate Chamaecyparis nootkatensis — cèdre jaune d’Alaska Huile de noix de coco ou de palme

ND : non disponible [1,9,10].

249

250 piqûres de moustiques. Selon la littérature, le DEET (N,N,Diethyl—m- toluamide) est le plus largement utilisé depuis six décennies et serait le plus efficace. Cependant, il altère certains tissus synthétiques (rayonne, spandex, vinyl. . .) et matières plastiques (lunettes, bracelet-montre). Deux molécules plus récentes, l’IR35/35 (N-acétyl-N-butyl-ßalaninate d’éthyle) et le KBR 3023 ou picaridine (carboxylate de Sec-butyl 2-(2-hydroxyéthyl ou 1-piperidine carboxylicacid) pourraient être utilisées comme acaricides et seraient moins toxiques que le DEET. La picaridine est la molécule répulsive la plus utilisée dans les produits répulsifs en Europe. Elle a peu d’odeur, n’est pas grasse et n’abîme pas les plastiques [8]. L’IR3535 et le KBR3023 ont fait l’objet de recherches approfondies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) [1,16]. L’imprégnation vestimentaire pourrait être une alternative à l’utilisation de répulsifs cutanés. La perméthrine est particulièrement utilisée. C’est plus un insecticide de contact qu’un répulsif. Le produit peut être appliqué en pulvérisations sur la face externe des vêtements ; il garde alors son effet pendant six semaines. Appliqué par immersion, l’effet répulsif persiste six mois et résiste au lavage et au repassage. Le produit étant toxique pour l’environnement, il est préférable d’utiliser des tissus pré-imprégnés. L’utilisation de chaussettes imprégnées de répulsifs, de même que l’utilisation de bracelets répulsifs n’ont pas fait l’objet d’études scientifiques sérieuses et ne sont donc pas recommandées actuellement. Le traitement environnemental des zones à risque (élimination des feuilles et tonte des pelouses), voire l’épandage d’acaricides sont possibles ; ils sont principalement utilisés aux États-Unis.

Prévention secondaire Aucune méthode ne protège à 100 %. Par conséquent, en période d’activité des tiques, c’est-à-dire de mars à

Figure 2. Tire-Tic® . On dispose pour extraire les tiques de deux tailles : le plus petit pour les larves et les nymphes, d’une part, et le plus grand pour les tiques adultes. Réaliser un mouvement de rotation indifféremment vers la droite ou la gauche. Une résistance à l’extraction se fera d’autant plus sentir que la tique est en place depuis plusieurs heures. La présence de cément autour des pièces piqueuses explique cette résistance.

N. Boulanger, D. Lipsker octobre, il convient de procéder à un examen corporel minutieux en cas de fréquentation de zones à risque, même si une prévention primaire a été mise en place à travers une barrière physique (vestimentaire) ou chimique (par des répulsifs). Ne pas oublier la tête, les oreilles, les organes génitaux et l’ombilic, car les tiques recherchent les zones humides du corps. En cas de piqûre de tique, l’extraction mécanique est la plus efficace ; elle doit être pratiquée le plus rapidement possible afin d’éviter la transmission éventuelle de pathogènes [1]. Le Tire-Tic® est particulièrement approprié et doit être recommandé (Fig. 2). L’utilisation de produits pour « faciliter » l’extraction tels que huile, éther, vernis. . . est inutile et pourrait même augmenter le risque de transmission. Nous rappelons qu’une antibiothérapie systématique n’est pas indiquée après une piqûre de tique, même en zone d’endémie. Il convient d’inspecter régulièrement la zone piquée pendant un mois et c’est seulement si un érythème migrant apparaît qu’une antibiothérapie devient indispensable [15,17].

Remerciements D. Lipsker a obtenu une aide financière de la Société franc ¸aise de dermatologie pour un projet de recherche dont le but est d’identifier les espèces de Borrelia impliquées dans la borréliose européenne en France.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

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[Protection against tick bites].

There are numerous tick-borne infections, which include viral (TBE), parasitic (babesiosis) and bacterial diseases. Lyme disease (Lyme borreliosis) is...
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