Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 63 (2015) 213–216

Enquête d’investigation sur des cas de fièvre de la vallée du Rift au Tagant, Mauritanie Survey of investigation around cases of Rift Valley Fever at Tagant, Mauritania B.M. Boushab a,*, M. Savadogo b, S.M. Sow c, S. Soufiane d a

Service de médecine interne, centre hospitalier d’Aïoun, Aïoun, Mauritanie Service des maladies infectieuses, centre hospitalo-universitaire de Yalgado Ouédraogo, Yalgado Ouédraogo, Burkina Faso c Service des maladies infectieuses, centre hospitalo-universitaire de Donka, Donka, Guinée Conakry d Centre de traitement ambulatoire, centre hospitalier national de Nouakchott, Nouakchott, Mauritanie b

Reçu le 18 juin 2014 ; accepté le 23 mars 2015 Disponible sur Internet le 8 mai 2015

Abstract Background. – Rift Valley Fever (RVF) is a zoonotic arbovirosis. Among animals, it mainly affects ruminants, causing abortions in gravid females and deaths among young animals. In humans, RVF virus infection is usually asymptomatic or characterized by a moderate fever. However, in 1–3% of cases, the disease progresses to a severe form with 50% mortality. Objective. – Search for risk factors and to propose appropriate measures to prevent the potential for extension of the epidemic, and to make recommendations for disease monitoring and control. Methods. – This investigation involved human RVF cases reported between October 12 and November 20, 2012 in the area of Tagant in Mauritania. Arbovirosis diagnosis was established by the laboratory of the National Institute of Public Health Research in Nouakchott (Mauritania) in collaboration with the Pasteur Institute of Dakar (Senegal). Results. – Of 212 subjects, RVF serology was positive in 26 (12%). Among those seropositive for RVF, 11 (42%) had severe hemorrhagic forms. The case fatality rate was 91%. A series of animal abortions (cattle, sheep and goats) was observed in the area where all but two subjects resided. Exposure to potential risk factors for RVF virus infection was found in all patients. Conclusion. – Mortality is very high in the hemorrhagic forms of RVF. Disease prevention is necessary by strengthening the fight against vectors, avoiding contact and consumption of organic products from diseased animals and vaccination of animals in areas where the disease is endemic. Furthermore, it is essential to establish management procedures for patients infected with the RVF virus. An appropriately equipped referral hospital is necessary, together with strengthened epidemiological surveillance by notifying all suspected cases of hemorrhagic fevers. ß 2015 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

Résumé Position du problem. – La fièvre de la vallée du Rift (FVR) est une arbovirose à caractère zoonotique. Parmi les animaux, elle affecte essentiellement les ruminants, provoquant des avortements chez les femelles gravides et des décès chez les jeunes animaux. Chez l’Homme, l’infection par le virus de la FVR est généralement asymptomatique ou caractérisée par un syndrome fébrile sans grande gravité. Cependant, dans 1 à 3 % des cas, la maladie évolue vers une forme sévère avec 50 % de mortalité.

* Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B.M. Boushab). http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2015.03.124 0398-7620/ß 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits re´serve´s.

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Objectif. – Rechercher les facteurs de risque et proposer des mesures adéquates afin d’éviter les possibilités de prolongation de l’épidémie et formuler des recommandations pour le suivi et le contrôle de la maladie. Méthodes. – Il agit d’une investigation rétrospective portant sur des cas humains de FVR, rapportés entre le 12 octobre et le 20 novembre 2012, dans la région du Tagant en Mauritanie. La confirmation biologique des arboviroses a été effectuée par le laboratoire de l’Institut national de recherche en santé publique à Nouakchott (Mauritanie) en collaboration avec l’Institut Pasteur de Dakar (Sénégal). Résultats. – Sur 212 sujets, la sérologie FVR était positive chez 26 (12 %). Parmi les sujets séropositifs pour la FVR, 11 (42 %) avaient présenté des formes hémorragiques graves. La létalité était de 91 %. Une série d’avortements d’animaux (bovins, ovins et caprins) a été observée dans la zone où résidaient tous les sujets (excepté deux). Des expositions au virus de la FVR ont pu être retrouvées chez des patients. Conclusion. – Les formes hémorragiques de FVR présentent une létalité importante et la prévention de la maladie passe par le renforcement de la lutte contre les vecteurs, l’éviction du contact, la non-consommation des produits biologiques provenant d’animaux malades et la vaccination des animaux dans les zones où la maladie est endémique. Par ailleurs, il est indispensable de mettre en place des procédures de prise en charge des patients infectés par le virus de la FVR avec la désignation d’un hôpital de référence équipé et de renforcer la surveillance épidémiologique en notifiant tous les cas suspects de fièvres hémorragiques. ß 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Keywords: Rift Valley Fever; Arbovirose; Tagant; Mauritania Mots clés : Fièvre de la vallée du Rift ; Arbovirose ; Tagant ; Mauritanie

1. INTRODUCTION La fièvre de la vallée du Rift (FVR) est une zoonose due à un virus à ARN appartenant au genre Phlebovirus, de la famille des Bunyaviridae [1–16]. Cette zoonose est transmise par les moustiques. C’est le cas de moustiques du genre Culex (C. pipiens) ou du genre Aedes (A. caspius, A. detritus, A. albopictus) [12], ou par contact direct avec des tissus d’animaux infectés, comme des produits d’avortements. Elle est généralement associée à une maladie fébrile aiguë non compliquée. Toutefois, des complications graves, telles que des hémorragies peuvent survenir [1,16]. La FVR a été isolée pour la première fois au Kenya en 1930, [1,15,16] et la majorité des foyers de FVR ont été décrits dans des pays africains : en Afrique de l’Est où des flambées de FVR ont été signalées de 1977 à 2007, en Égypte, au Kenya, en Somalie, en Tanzanie, en Somalie et au Soudan [15]. En Afrique australe, plusieurs épidémies à grande échelle ont été observées depuis 2010 en Afrique du Sud, au Botswana et en Namibie [12]. En Afrique de l’Ouest, les deux principaux foyers de FVR ont été décrits dans le bassin du fleuve Sénégal [16]. En 2000, les premiers cas de FVR hors du continent africain ont été signalés en Arabie Saoudite et au Yémen [1,16]. Depuis 1987, plusieurs enquêtes sérologiques humaines et animales ont indiqué une circulation continue de bas niveau de la FVR et une transmission à partir du réservoir animal dans cette région, en particulier dans le sud et le sud-est de la Mauritanie [6,7,11,16]. Le but de cette investigation était non seulement de confirmer la recrudescence des cas de FVR dans la région du Tagant, mais aussi de déterminer :  la zone de contamination et les facteurs de risque afin de proposer des mesures de prévention par la mise en place d’un système de surveillance active ;  le renforcement des capacités du laboratoire ;

 la mise en place des procédures de prise en charge des patients infectés par le virus de la FVR avec la désignation d’un hôpital de référence équipé ;  la sensibilisation et l’information de la population locale. 2. SUJETS ET MÉTHODES Cette enquête a été effectuée dans le plateau du Tagant dans les localités de Nimlane, Koudya, Letfetar, Tourouguiline, Twemrate, Ntakeche, Nbeika et Ouad Debelgui. Il s’agissait d’une enquête transversale s’étendant sur 40 jours, du 12 octobre au 20 novembre 2012. L’objectif était de rechercher les facteurs de risque liés à la FVR et de proposer des mesures adéquates. La population d’étude était composée de paysans, d’éleveurs, de bouchers et de malades hospitalisés. La recherche de cas a été menée dans les structures sanitaires ayant reçu les cas suspects déjà identifiés. Cette recherche comportait l’examen des registres de consultations depuis septembre 2012 et un entretien avec le personnel de santé. Les structures sanitaires concernées étaient les postes de santé de Letfatar, de Nimlane, le centre de santé de Moudjéria et l’hôpital de Tidjikdja. Pour tout cas suspect identifié et dont le domicile a pu être retrouvé, une recherche active du cas a été réalisée dans son lieu d’habitation. Si le cas suspect était présent au moment de l’investigation, une inclusion dans l’investigation lui a été proposée ainsi qu’aux membres de son entourage. Si le cas suspect était absent ou décédé, l’inclusion a été proposée aux membres de son entourage. Dans les localités visitées (villages des cas), une recherche de cas suspects ou probables dans la communauté a été systématiquement réalisée en interrogeant les personnes présentes. Les cas étaient définis :  un cas suspect était défini comme toute personne présentant une fièvre élevée à début brutal, ne répondant pas aux

antipaludéens appropriés, accompagné des signes hémorragiques tels que gingivite, conjonctives injectées, épistaxis, présence de pétéchies, diarrhée sanglante ou méléna (sang noir dans les selles), hématémèse (vomissement de sang) ;  un cas confirmé était tout cas suspect décédé ou non pour lequel le prélèvement était confirmé positif par le laboratoire de référence (présence d’IgM ou du génome viral de la fièvre de la vallée du Rift) ;  un cas probable était tout cas suspect décédé dans un contexte hémorragique avant que l’on procède à la confirmation biologique et ;  un contact était toute personne vivant au contact d’un cas confirmé, suspect ou probable. La confirmation biologique des arboviroses était effectuée par le laboratoire de l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP) à Nouakchott (Mauritanie) en collaboration avec l’Institut Pasteur de Dakar (Sénégal). Le diagnostic de l’infection FVR était confirmé soit par la détection du génome viral par RT-PCR, soit par la mise en évidence des anticorps spécifiques par la technique Elisa. Pour chaque patient, les anticorps de type IgM ont également été recherchés pour les virus suivants : Crimée Congo, fièvre jaune, West Nile, dengue et chikungunya. Cliniquement, la FVR pose un problème de diagnostic avec d’autres arboviroses. 3. RÉSULTATS Au total, 212 personnes répondant à la définition de cas ont été incluses dans la région du Tagant. Parmi elles, 26 (12 %) se sont révélées séropositives pour le virus de la FVR. L’âge moyen était de 34 ans  16 ans (extrêmes : 4–81 ans) et le sexratio de 0,6 (M/F). Toutes les personnes avaient une activité agropastorale et la majorité provenait du milieu rural à l’exception de deux (1 %) qui résidaient en milieu urbain mais

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avaient séjourné plus de 15 jours en milieu rural. Parmi les 26 personnes séropositives pour le virus de la FVR, 11 (42 %) avaient présenté des symptômes hémorragiques et avaient été transportées tardivement à l’hôpital. L’évolution était défavorable pour 10 sujets soit 91 %. Pour toutes les personnes, les résultats étaient négatifs pour le virus du Crimée Congo, de la fièvre jaune, du West Nile, de la dengue et du chikungunya. Les personnes n’avaient pas de lien épidémiologique entre elles et vivaient dans des localités bien séparées. Aucun autre membre des familles des victimes n’a été atteint par cette fièvre hémorragique. La majorité des cas était de sexe masculin (6/ 10). Parmi les patients touchés, il y avait quatre éleveurs de bétail, deux bergers, un élève et un soldat. Les facteurs de risque retrouvés étaient la consommation de viande crue ou de lait non pasteurisé (100 %). Les prélèvements sanguins effectués chez les patients après le début des signes cliniques ont permis de retrouver l’ARN du virus de la FVR. 4. DISCUSSION Le Tagant est la neuvième région administrative de Mauritanie, située au centre du pays. Les trois départements de la région du Tagant sont Moudjeria, Tichit et Tidjikdja (Fig. 1). Ces zones sont caractérisées par de vastes plaines irriguées par les eaux des barrages. Les principales activités de la population y sont l’agriculture et l’élevage [17]. Ces localités rurales offrent toutes les caractéristiques démographiques propices à la transmission de la maladie. Les épidémies touchent généralement l’homme secondairement, lorsque les cas animaux sont devenus nombreux [1,16]. La transmission peut alors être assurée par des moustiques anthropophiles mais elle se fait surtout de façon directe, par contact avec les animaux infectés, leurs dépouilles ou produits. C’est peut-être une des raisons pour lesquelles aucune épidémie n’a été

Fig. 1. À gauche, carte administrative de la Mauritanie montrant la proximité géographique de la région de provenance des cas de FVR rapportés (encerclées en rouge) ; à droite photo de Tagant à la période des pluies.

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observée en milieu urbain [1,12,13,16]. La survenue d’une épizootie/épidémie de FVR est souvent associée à des pluies diluviennes ou à des modifications hydrographiques (mise en eau de barrages ou de canaux d’irrigation) propices à la pullulation des moustiques compétents pour la FVR. En revanche, les conditions de maintien du virus entre deux épisodes de FVR restent mal connues. Il est démontré que le virus peut être transmis, pour certaines espèces de moustiques du genre Aedes, à la descendance et se maintenir dans les œufs de moustiques pendant de longues périodes [12]. Les épidémies cessent avec le retour des saisons sèches et le virus peut ne plus se manifester pendant de longues périodes, souvent plusieurs années. Il disparaît parfois complètement et une nouvelle épidémie ne démarre alors qu’avec l’introduction de nouvelles souches par des animaux ou des vecteurs infectés. On suppose que le virus peut aussi rester dans un cycle sauvage, impliquant des vertébrés et des vecteurs qui ne sont pas identifiés à ce jour [16]. D’après les résultats de notre enquête, tous les cas étaient soit en contact direct avec les animaux (manipulation ou consommations des produits provenant des animaux) ou en contact indirect (vivaient dans une zone d’endémicité). En outre, d’après les entretiens avec les parents des victimes, un taux élevé d’avortements a été observé chez les bovins, ovins et caprins au cours de leur dernière gestation. Ceci correspond à la présence de facteurs de risque de FVR. Dans cette étude, les patients décédés ont présenté un syndrome hémorragique qui représente la principale cause de la mortalité [1,12,13,16]. Les malades qui présentent un syndrome pseudo-grippal seul ainsi que ceux qui sont asymptomatiques sont restés chez eux. L’hôpital est le dernier recours. Les mouvements de la faune et des populations pourraient expliquer l’extension progressive du virus de FVR dans la région. Les épisodes de fortes pluies sont directement ou indirectement plus favorables à l’émergence de souches de virus ce qui pourrait être à l’origine de l’apparition de la maladie en 2012. Le virus a probablement circulé avec des animaux virémiques transportés par camion entre diverses zones de pâturage, y compris dans la région du centre et vers le sud et dans les régions du sud-est de la Mauritanie où la FVR est endémique. 5. CONCLUSION En l’absence de prophylaxie médicale et de moyens de lutte efficace contre le réservoir sauvage, la prévention de FVR passe par des mesures de surveillance épidémiologique et une prise en charge rapide de foyers chez les animaux ou chez les humains pourrait éviter l’extension de la maladie. Il est donc nécessaire de mettre en œuvre des moyens d’information de la population et des soignants (personnel médical et personnel vétérinaire) dans les zones endémiques et enzootiques, sur la maladie et sur les moyens de prévention. De même, il serait nécessaire de disposer d’outils d’information qui permettraient d’informer rapidement les médecins et la population des zones endémiques en cas de recrudescence des infections. Il serait judicieux de renforcer les capacités du laboratoire de

diagnostic des fièvres abortives, de mettre en place un système de surveillance active au cours des prochains hivernages et de réaliser des enquêtes sérologiques humaine et animale à large échelle pour évaluer la prévalence de la FVR. DÉCLARATION D’INTÉRÊTS Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. RÉFÉRENCES [1] Al-Hazmi M, Ayoola EA, Abdurahman M, Banzal S, Ashraf J, El-Bushra A, et al. Epidemic Rift Valley fever in Saudi Arabia: a clinical study of severe illness in humans. Clin Infect Dis 2003;36(3):245–52. [2] Bird BH, Bawiec DA, Ksiazek TG, Shoemaker TR, Nichol ST. Highly sensitive and broadly reactive quantitative reverse transcription-PCR assay for high-throughput detection of Rift Valley fever virus. J Clin Microbiol 2007;45(11):3506–13. [3] Durand JP, Richecoeur L, Peyrefitte C, Boutin JP, Davoust B, Zeller H, et al. La fièvre de la vallée du Rift : infections sporadiques de militaires français hors des zones d’épidémies actuellement connues. Med Trop 2002;62:291–4. [4] Gerdes GH. Rift valley fever. Vet Clin North Am Food Anim Pract 2002;18:549–55. [5] Ikegami T. Molecular biology and genetic diversity of Rift Valley fever virus. Antiviral Res 2012;95(3):293–310. [6] Sow A, Faye O, Ba Y, Ba H, Diallo D, Faye O, et al. Rift Valley fever outbreak, southern Mauritania, 2012. Emerg Infect Dis 2014;20(2):296–9. [7] Lancelot R, Gonzalez JP, Guenno BLE, Diallo BC, Gandega Y, Guillaud M. Épidémiologie descriptive de la fièvre de la vallée du Rift chez les petits ruminants dans le Sud de la Mauritanie après l’hivernage 1988. Rev Elev Med Vet Pays Trop 1989;42(4):485–91. [8] Léger P, Lara E, Jagla B, Sismeiro O, Mansuroglu Z, Coppée JY, et al. Dicer2- and Piwi-mediated RNA interference in Rift Valley fever virus-infected mosquito cells. J Virol 2013;87(3):1631–48. [9] Madani TA, Al-Mazrou YY, Al-Jeffri MH, Mishkhas AA, Al-Rabeah AM, Turkistani AM, et al. Rift Valley fever epidemic in Saudi Arabia: epidemiological, clinical, and laboratory characteristics. Clin Infect Dis 2003;37(8):1084–92. [10] Njenga MK, Paweska J, Wanjala R, Rao CY, Weiner M, Omballa V, et al. Using field quantitative real-time PCR test to rapidly identify highly viremic Rift valley fever cases. J Clin Microbiol 2009;47:166–71. [11] Faye O, Diallo M, Diop D, Bezeid OE, Bâ H, Niang M, et al. Rift Valley Fever outbreak with east-central African virus lineage in Mauritania, 2003. Emerg Infect Dis 2011;13(7):1894–6. [12] Pepin M. Avec la participation de la Cire Réunion-Mayotte et l’Institut de Veille Sanitaire (INVS). Fièvre de la vallée du Rift. Med Mal Infect 2011;41:322–9. [13] Rakotoarivelo RA, Andrianasolo R, Razafimahefa SH, Randremandranto Razafimbelo SN, Randria MJD. Les formes graves de la fièvre de la vallée de Rift pendant l’épidémie à Madagascar. Med Mal Infect 2011;41:318–21. [14] Shoemaker T, Boulianne C, Vincent MJ, Pezzanite L, Al-Qahtani MM, AlMazrou Y, et al. Genetic analysis of viruses associated with emergence of Rift Valley fever in Saudi Arabia and Yemen, 2000–2001. Emerg Infect Dis 2002;8(12):1415–20. [15] Soumaré PO, Freire CC, Faye O, Diallo M, de Oliveira JV, Zanotto PM, et al. Phylogeography of Rift Valley Fever virus in Africa reveals multiple introductions in Senegal and Mauritania. PLoS One 2012;7(4.). [16] Tolou H, Plumet S, Leparc-Goffart I, Couissinier-Paris P. Le virus de la fièvre de la Vallée du Rift : évolution en cours. Med Trop 2009;69:215–20. [17] Sidatt M. Introduction à l’histoire du plateau du Tagant. In: Conservación y desarrollo en la Meseta de Tagant. Universidad Complutense de Madrid; 2009, http://www.tagant.org.

[Survey of investigation around cases of Rift Valley Fever at Tagant, Mauritania].

Rift Valley Fever (RVF) is a zoonotic arbovirosis. Among animals, it mainly affects ruminants, causing abortions in gravid females and deaths among yo...
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