Pour citer cet article : Ramli I, et al. Lymphangiome circumscriptum vulvaire (LCV) compliquant une radiothérapie pelvienne. Presse Med. (2016), http://dx.doi.org/10.1016/j.lpm.2015.12.012 Presse Med. 2016; //: ///
Lymphangiome circumscriptum vulvaire (LCV) compliquant une radiothérapie pelvienne Vulvar lymphangioma circumscriptum following pelvic radiotherapy Observation Une femme de 63 ans avait un antécédent de cancer du col utérin traité par une hystérectomie subtotale associée à une radiothérapie adjuvante. La patiente avait présenté, 2 ans après l'arrêt de radiothérapie, des papules asymptomatiques de la
Figure 1 Papules translucides vulvaires
muqueuse vulvaire. L'examen clinique révélait des papules translucides, de 1 à 3 mm de diamètre, de couleur chaire, confluentes par endroit, siégeant au niveau des grandes lèvres (figure 1). Le reste de l'examen était normal. Une biopsie vulvaire était réalisée dont l'étude histologique avait montré une dilatation des canaux lymphatiques au niveau du derme papillaire et réticulaire (figure 2). Une IRM pelvienne n'objectivait pas de malformations lymphatiques macrokystiques associées. Le diagnostic de lymphangiome circumscriptum était retenu. Un traitement par Laser CO2 a permis une nette amélioration clinique. La patiente n'a pas présenté de récidive avec un recul de 2 ans.
Lettre à la rédaction
en ligne sur / on line on www.em-consulte.com/revue/lpm www.sciencedirect.com
Discussion Le lymphangiome circumscriptum, ou malformation lymphatique microkystique superficielle, siège habituellement au niveau du cou et la racine des membres. La localisation vulvaire reste rare, seulement 78 cas ont été rapportés dans la littérature [1]. Sur le plan clinique, il s'agit d'un groupement de vésicules translucides ou hématiques, des papules ou des plaques roses infiltrées ou hyperkératosiques. L'association de LCV et la chirurgie ou la radiothérapie pelvienne a été rapportée dans la moitié des cas publiés. Il s'agit d'une hystérectomie radicale, un curage ganglionnaire ou une radiothérapie pour un cancer de col utérin. Ces différents interventions vont entraîner une altération de l'architecture des vaisseaux lymphatiques. Le traitement de LCV n'est pas codifié. Une abstention thérapeutique peut être justifiée devant des formes peu gênantes et asymptomatiques. Des résultats encourageants ont été obtenus avec le laser CO2 recommandant son utilisation pour cette pathologie [2]. L'exérèse complète reste le traitement de choix pour les formes profondes et extensives [3]. La sclérothérapie et l'électrocoagulation ont été également essayées avec une efficacité variable. Déclaration de liens d'intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.
Références [1]
[2]
Figure 2 Dilatation lymphatique du derme papillaire et réticulaire
[3]
Chang M, Lehman J, Newman C, Davis M. Acquired vulvar lymphangioma circumscriptum: clinicopathologic study of 11 patients from a single institution and 67 from the literature. J Am Acad Dermat 2015;72(5):AB81. Huilgol SC, Neill S, Barlow RJ. CO2 laser therapy of vulval lymphangiectasia and lymphangioma circumscriptum. Dermatol Surg 2002;28(7): 575–7. Ikeda M, Muramatsu T, Shida M, Hirasawa T, Ishimoto H, Izumi S. Surgical management of vulvar lymphangioma circumscriptum: two case reports. Tokai J Exp Clin Med 2011;36(1):17–20.
1
tome xx > n8x > xx 2016
LPM-2983
Pour citer cet article : Ramli I, et al. Lymphangiome circumscriptum vulvaire (LCV) compliquant une radiothérapie pelvienne. Presse Med. (2016), http://dx.doi.org/10.1016/j.lpm.2015.12.012
2
Lettre à la rédaction
I. Ramli, N. Ismaili, H. Amarouch, K. Senouci, B. Hassam
Reçu le 18 septembre 2015 Accepté le 9 décembre 2015 Disponible sur internet le :
Inssaf Ramli, Nadia Ismaili, Hajar Amarouch, Karima Senouci, Badreddine Hassam CHU Ibn Sina, université Mohammed V, service de dermatologie et vénérologie, Rabat, Maroc
http://dx.doi.org/10.1016/j.lpm.2015.12.012 © 2016 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Correspondance : Inssaf Ramli, 72, lot Oum Hani, wifaq, Aire Harhoura, Temara, Maroc [email protected]
tome xx > n8x > xx 2016
Lymphangiome circumscriptum vulvaire (LCV) compliquant une radiothérapie pelvienne Vulvar lymphangioma circumscriptum following pelvic radiotherapy Observation Une femme de 63 ans avait un antécédent de cancer du col utérin traité par une hystérectomie subtotale associée à une radiothérapie adjuvante. La patiente avait présenté, 2 ans après l'arrêt de radiothérapie, des papules asymptomatiques de la
Figure 1 Papules translucides vulvaires
muqueuse vulvaire. L'examen clinique révélait des papules translucides, de 1 à 3 mm de diamètre, de couleur chaire, confluentes par endroit, siégeant au niveau des grandes lèvres (figure 1). Le reste de l'examen était normal. Une biopsie vulvaire était réalisée dont l'étude histologique avait montré une dilatation des canaux lymphatiques au niveau du derme papillaire et réticulaire (figure 2). Une IRM pelvienne n'objectivait pas de malformations lymphatiques macrokystiques associées. Le diagnostic de lymphangiome circumscriptum était retenu. Un traitement par Laser CO2 a permis une nette amélioration clinique. La patiente n'a pas présenté de récidive avec un recul de 2 ans.
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Discussion Le lymphangiome circumscriptum, ou malformation lymphatique microkystique superficielle, siège habituellement au niveau du cou et la racine des membres. La localisation vulvaire reste rare, seulement 78 cas ont été rapportés dans la littérature [1]. Sur le plan clinique, il s'agit d'un groupement de vésicules translucides ou hématiques, des papules ou des plaques roses infiltrées ou hyperkératosiques. L'association de LCV et la chirurgie ou la radiothérapie pelvienne a été rapportée dans la moitié des cas publiés. Il s'agit d'une hystérectomie radicale, un curage ganglionnaire ou une radiothérapie pour un cancer de col utérin. Ces différents interventions vont entraîner une altération de l'architecture des vaisseaux lymphatiques. Le traitement de LCV n'est pas codifié. Une abstention thérapeutique peut être justifiée devant des formes peu gênantes et asymptomatiques. Des résultats encourageants ont été obtenus avec le laser CO2 recommandant son utilisation pour cette pathologie [2]. L'exérèse complète reste le traitement de choix pour les formes profondes et extensives [3]. La sclérothérapie et l'électrocoagulation ont été également essayées avec une efficacité variable. Déclaration de liens d'intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.
Références [1]
[2]
Figure 2 Dilatation lymphatique du derme papillaire et réticulaire
[3]
Chang M, Lehman J, Newman C, Davis M. Acquired vulvar lymphangioma circumscriptum: clinicopathologic study of 11 patients from a single institution and 67 from the literature. J Am Acad Dermat 2015;72(5):AB81. Huilgol SC, Neill S, Barlow RJ. CO2 laser therapy of vulval lymphangiectasia and lymphangioma circumscriptum. Dermatol Surg 2002;28(7): 575–7. Ikeda M, Muramatsu T, Shida M, Hirasawa T, Ishimoto H, Izumi S. Surgical management of vulvar lymphangioma circumscriptum: two case reports. Tokai J Exp Clin Med 2011;36(1):17–20.
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LPM-2983
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I. Ramli, N. Ismaili, H. Amarouch, K. Senouci, B. Hassam
Reçu le 18 septembre 2015 Accepté le 9 décembre 2015 Disponible sur internet le :
Inssaf Ramli, Nadia Ismaili, Hajar Amarouch, Karima Senouci, Badreddine Hassam CHU Ibn Sina, université Mohammed V, service de dermatologie et vénérologie, Rabat, Maroc
http://dx.doi.org/10.1016/j.lpm.2015.12.012 © 2016 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
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