La section francophone do I'OMA reussira*t*eIIe a depoussierer le rapport Dubois? DENISE ROBILLARD La section francophone de l'Ontario Medical Association, dont la fondation a 6t6 officiellement reconnue en mai 1978 (JAMC 118: 1419, 1978), r.ussira-t-elle . tirer le rapport Dubois de la tablette oii ii s'empoussi.re depuis sa parution, et . contribuer . am6liorer la qualit6 des services de sant6 offerts . la population francophone de l'Ontario? C'est, en tout cas, un des objectifs que vise . long terme l'ex6cutif de cette section. Le Dr Bernard Lefebvre, president .lu lors de l'assembl6e constituante du 4 nov. dernier, d6clare qu'avant de s'attaquer . l'6laboration d'un plan d'action lors de la rencontre pr6vue pour le 22 juin prochain, l'ex6cutif entend consacrer ses 6nergies en premier lieu au recrutement. Le second objectif pr.vu, faire l'inventaire des ressources afin d'.tablir un r6pertoire des m6decins francophones en Ontario, ce qui n'existe pas .i l'heure actuelle. Reconnue de justesse, certains y voyant une vell.it. de chauvinisme, voire de s6paratisme, la jeune section jouit de l'appui du coordonnateur pour les services de sant6 . Queen's Park, M. Ronald Leblanc, du doyen Gilles Hurteau de la Facult6 de m6decine de l'Universit6 d'Ottawa et m.me du ministre Dennis Timbrell qui a d.clar6, en fran.ais, .tre "confiant qu'il y aura de la coop6ration entre votre section et mon minist.re." Pour profiter . plein du vent qui souffle dans ses voiles, il est essentiel que la section grossisse ses rangs. Cette volont. de recrutement . la

phones du sud, du nord et du grand nord qui sont davantage isol6s. L'OMA est la premi.re association m.dicale provinciale .i se doter d'une section pour sa minorit6 linguistique. Jusqu'ici, les m.decins franco-ontariens ne se sont pas beaucoup int.ress.s .i l'OMA; bien que tous soient bilingues, cette derni.re n'a jamais compt6 de francophones dans ses cadres. Le Dr Lefebvre insiste pour dire qu'il ne s'agit pas d'une association-ghetto paralkie puisqu'il faut faire partie de l'OMA - ii n'y a donc pas de cotisation suppl6mentaire - pour pouvoir s'inscrire a la section francophone. La seule condition requise est de s'int&esser au fait fran.ais, au bilinguisme et . tout ce Dr Bernard Lefebvre: qui gravite autour de cette r6alit6 Assurer d'abord Ic recrutement provinciale et canadienne. Les anglophones y sont donc admis, m.me s'ils grandeur de la province et de repr6- ne parlent pas fran.ais, mais les r6usentativit6 se refkte dans la compo- nions se tiendront exciusivement dans sition du premier ex6cutif, lequel la langue de Moliere! Toutefois, compte, outre le Dr Lefebvre et ajoute le Dr Lefebvre, parce qu'on le Dr Wallace Troop, ex-vice-pr6- veut .tre bien compris de tous, ii a sident, tous deux d'Ottawa, les Drs 6t6 entendu que les communications Jean-Marie Rochefort de North .crites - rapports et correspondance Bay, Jacques St-Amant de Niagara - seraient r6dig.es en anglais. Falls, J.r6me Corbeil de Rockland, Quelle est l'utilit6 d'un r6pertoire une femme, le Dr Th6r.se Gauthier- des m.decins francophones de l'OnLeblanc d'Ottawa et un .tudiant en tario? Le Dr Lefebvre r6pond & cette m6decine, Denis Lacroix de Hearst. question par des exemples: r6cemOn reconnait l'importance d'int.res- ment le Consulat de France & Toser le plus t6t possible les futurs ronto d6sirait s'adresser & un m6decin m6decins aux organismes qui les con- capable de r.diger un rapport m.dicement. A date, le recrutement s'est cal en fran.ais; des m6decins du Masurtout fait dans l'est de la province; nitoba se sont inform.s pour obtenir on veut faire un effort particulier la traduction fran.aise de certains pour rejoindre les m.decins franco- termes m6dicaux; qui serait capable

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sous la pr.sidence du Dr Jacques tients francophones. La formation Dubois, de Welland. m.dicale a aussi .t6 mise sur la selEntre autres constatations, on avait lette; en 1975, 26 des 181 candidats not6 le manque flagrant de personnel francophones .taient admis dans les infirmier et de m6decins capables de facult.s de m.decine de l'Ontario. De s'exprimer en fran.ais ou de le corn- ce nombre, 24 .taient admis .i 1'Uniprendre, particu1i.rement en psychia- versit6 d'Ottawa. Le rapport recointrie et en p6diatrie, et ce, dans les mandait, .i la 1umi.re de ces faits, centres d.sign.s comme n6cessitant que Ia Facult6 de m6decine de cette des services bilingues (& eux seuls, institution devienne bilingue, qu'on les comt.s de Prescott et Russell acc6kre l'engagement de personnel comptent plus de 8Q% de franco- enseignant francophone et que les phones). On avait recornmand6 la professeurs soient autoris6s .i enseitenue d'une enqu.te sur tous les as- gner dans leur langue maternelle. pects du traitement de l'enfance exceptionnelle de langue fran.aise et Qualite des services l'.laboration d'un plan d'action, de Le Comit. recommandait aussi la m&rne que l'inventaire du nombre d'adolescents pr.sentant des pro- formation dans les h6pitaux g.n.raux b1.mes socio-6motifs et 1'6tablisse- d'.quipes bilingues de sante mentale ment de centres de transition et l'organisation d. cours bilingues "Pas de prob1.me" en soins psychiatriques . l'intention adapt.s. Le titre "Pas de probl.me" du Selon le rapport, il faudrait 319 des infirmi.res et des travailleurs sorapport du Comit6 d'action sur les m6decins francophones de plus pour ciaux. Le minist.re de la Sant6 avait services de sant6 en langue fran9aise, r.tablir 6quitablernent pour les fran- reconnu, en crdant le Comit6 d'action pr.sent. en 1976 au minist.re de la cophones la proportion de 1 m.decin "que les difficultds de langue peuvent Sant6 de l'Ontario, n'.tait que la pour 585 personnes. On notait qu'en avoir une influence sur la qualit. transcription fid.le de la reaction l'absence de repertoire des profes- des services de sante procur6s . d'un grand nombre d'administrations sionnels de la sant6 capables de s'ex- l'heure actuelle." La section francohospitali.res . la d.marche d'enqu.te primer en fran.ais, les m.decins ne phone de l'OMA a du pain sur la du Comit6 d'action. Ce dernier .tait savaient pas .t qui r6f6rer leurs pa- planche!u

de repr6senter 1'Ontario et m.me le Canada quand le Quebec ne participe pas, lors de congr.s ou de conf.rences scientifiques ou politiques d'envergure nationale ou internationale oii les int.r&ts des francophones ou du bilinguisme seraient en cause? L'utilit6 culturelle et pratique quotidienne d'une telle section est peut.tre encore plus importante, qu'il s'agisse de servir de point de ralliement et de lieu d'6change pour les m.decins francophones, de centre de promotion du bien-.tre et de la culture de la population francophone, ou de carrefour d'6changes entre les diverses r6gions de 1'Ontario et les groupes francophones des autres provinces.

The moral choice: help on the way for the embattled physician DAVID WOODS

In her book "Lying: Moral Choice in Public and Private Life", moral philosopher Sissela Bok quotes what she calls one of the simplest and best definitions of ethics. It is that of Epicurus, the Greek philosopher who died in 270 BC: "Ethics deals with things to be sought and things to be avoided, with ways of life and with the telos" (the chief good, the aim or the end of life). Ms Bok teaches ethics and decision-making at Harvard Medical School, is a member of the ethics advisory board to the US Secretary of Health, Education and Welfare, and is on the board of directors of the Hastings Center Institute of

Society, Ethics and the Life Sciences. In an interview over lunch in a Boston restaurant, the Swedish-born PhD, wife of Harvard president Derek Bok, explained that moral philosophy and ethics have been at best patchy elements of the academic curriculum. But in the post-Nixon era there's 'a new concern about codes of professional conduct, and there may now be as many as 1000 courses in ethical factors governing that conduct. (In Canada, as we shall see, the usual business of dividing the US statistic by 10 does not apply: you could count the number of such courses on the fingers of one mutilated hand. But there are plans to

develop in London, Ontario, something along the lines of the Hastings Center.) Bok's Harvard course of 14 weekly sessions involves some 40 students and hews pretty closely to Epicurus. It's about awareness of the issues confronting the medical profession, she says, about thinking on those issues, reasoning them through, learning how to decide. It's about the analysis of alternatives, moral choices, right and wrong; what to choose and what to avoid. Because in medicine such choices are very often not cut and dried, Bok doesn't superimpose her views on the students; rather, she uses

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[Will the francophone section of the OMA result in a dusting off of the Dubois report?].

La section francophone do I'OMA reussira*t*eIIe a depoussierer le rapport Dubois? DENISE ROBILLARD La section francophone de l'Ontario Medical Associa...
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